Il était une fois, en Bretagne, deux frères : Bruno et Dominique Legaignoux. Dès 10 ans, ils commençaient à naviguer sur le côtes bretonnes.
Ils deviennent champion de France en dériveurs en 1979.

Au bout de 10 ans de compétition, ils trouvent les règlements trop stricts et arrêtent. Bruno fait un peu de planche à voile et Dominique du surf à La Torche. En même temps, ils préparent leur bateau pour réaliser un rêve : le tour du monde à la voile.

Après un ans de croisière, ils se retrouvent au Sénégal. Ayant toujours le goût de la recherche et de la performance, ils passent des heures à discuter de voiles à haut rendement et d'engins de vitesse. Ils envisagent de fabriquer des voiles épaisses pour leur futur bateau. A force de discutions, ils commencent à penser les cerfs-volant comme une extension naturelle des ailes inclinées.

Puis, il leur vient à l'idée le souvenir de "Jacob's ladder" un catamaran tiré par un train de cerfs-volant vu à la Semaine de Vitesse de Brest. Est-ce une nouvelle alternative ? Régulièrement, à Dakar, ils voient quelqu'un utiliser un "Bird sail". A mi chemin entre la voile de planche et le cerf-volant, "Bird sail" à été breveté par Roland Le Bail pour faire des saut plus impressionnants en planche à voile.

Bientôt leur leitmotiv devient : créer une planche tirée par une voile cerf-volant. 1985 : les débuts de l'aile marine: Les frères Legaignoux commencent à réfléchir à une aile à usage marin. Ils ne connaissent pas du tout le cerf-volant pilotable. D'abord, ils construisent des maquettes pour comprendre la théorie et surtout la remonté au vent.

Ils décident de rentrer en Bretagne pour pouvoir fabriquer plus de cerf-volant et abandonnent ainsi leur tour du monde. Ils effectuent leurs premiers essais de glisse avec des planches. la puissance des ailes est très grande.

Petit à petit, ils utilisent des skis moins longs jusqu'à des big foot, cela leur donne plus de liberté. En Avril 1985, ils vont à la Semaine de Vitesse à Brest avec des skis maison en contre-plaqué et remportent le prix de l'ingéniosité. En 1986, ils participent à deux autres Semaines de Vitesse à Brest et à Maries sur la Mer avec des skis en fibre de verre et mousse en forme de mimi planche à voile.

Ils cherchent à convaincre un fabriquant de lancer ce nouveau sport. Rien ne se passe, il est beaucoup trop tôt et le marché de la planche à voile est encore trop puissant.

Leurs ailes sont seulement des prototypes et ils n'ont presque pas de remonté au vent. Pendant plusieurs années, ils travaillent sur des planches et des ailes. Dans les années 1985 - 1986, leurs ailes deviennent très performantes, elles ont un grand allongement et sont à 100% double surface. Mais il y a toujours des problème, elles sont trop lourdes surtout mouillées. Elles sont aussi relativement instables et demandent un contrôle permanent. Ils se mettent alors à la recherche de la stabilité de l'aile. 1988- 1989, après une centaine de prototypes, les ailes deviennent stables, plus légères et plus facile à décoller et à contrôler. Elles sont alors presque prêtes à la production de série.

Par contre les planches et les skis ne sont pas au point, ils ont un mauvaise remonté au vent. En 1996, c'est apparition officielle du kitesurf, 15 ans après les débuts des recherches, les frères Legaignoux présentent les premières wipikas. Manu Bertin et Laird Hamilton sont les premiers à les utiliser. Cette fois c'est vraiment parti !

Le kitesurf est né.